Pour une fleur

Qu'elle soit trémière ou rhododendron,
Elle ne deviendra jamais chardon.
Elle peut tout au plus avoir quelques épines,
Mais ce n'est pas pour faire mal,
C'est qu'elle veut être touchée avec plus de délicatesse.
Ces couleurs, ces formes, son parfum sont appels
A conversation avec les papillons...

Si elle se sent aimé,
Si l'on vient la visiter,
Elle sera en émoi...
Ne dit-on pas rouge pivoine !
Mais faut-il encore savoir la toucher,
Pour ne pas la froissée...
Car plutôt que de devenir chardon,
Elle attrapera le bourdon !
Et bien pire que de devenir une autre,
Elle se laissera fanée...
Et tombera là à vos pieds,
Comme si elle n'avait jamais existé.

Campanule ou Mimosas...
Quand on cueille une fleur,
On en devient responsable disait le petit prince.
Pour vous, elle sera alors Unique,
Et si elle pique c'est pour se défendre,
Car elle est fragile.
Alors qu'elle qu'elle soit, prenez en bien soin ;
Car pour vous en remercier,
Elle deviendra velours,
Se faisant toujours plus belle, plus douce...
Pour que telle une goûte de rosée,
Elle vous laisse glisser...
Lascive et amante
Sur ses pétales, jusqu'en son centre...
Vous offrant alors plus que de raison,
Ce nectar des dieux si précieux,
Qu'elle cache au plus profond de son coeur ;
Et tout ne sera plus que bonheur....
Frédérique
