Quand trop de moi nous écœure !

Voilà plusieurs jours que mon esprit trotte et trotte encore et encore pour arriver à exprimer le ressenti qui me dérange le plus en ce moment.

Voilà une semaine que nous sommes rentrés de vacances, trois semaines au Canada en camping car et 3500 kilomètres, dans des contrées d’une immensité et d’une quiétude infinie, et trois jours dans la plus grande ville du Canada. Un voyage fantastique.

Tout est aussi grand que le pays, les Québécois sont charmants et très accueillants. Je comprends qu’autant de gens aient envie de s’installer là bas. Un territoire immense et moitié moins d’habitants qu’en France, nous avons fait des fois plus de 300 km dans les forêts, rivières et lacs, sans croiser un seul village.

Mais ce n’est pas cela qui m’a le plus perturbé.

Vous connaissez l’histoire de la grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite.

 Vous mettez une grenouille dans de l’eau froide avec un tout petit feu dessous, elle ne se sauvera pas de la casserole et ne se rendra même pas compte qu’elle est cuite, et restera mourir dans la casserole. Par contre si vous aviez pris cette même grenouille et que vous aviez essayé de la mettre vivante dans une casserole d’eau bouillante elle se serait sauvée tout de suite.

Hé bien nous sommes les grenouilles que ne savent pas qu’elles sont cuites.

Et ce voyage au Canada m’a décuite. Je m’explique : j’explique chaque jour au cabinet à mes patients les divers niveaux de conscience qui existe dans l’évolution de l’humain.

Les trois auxquels nous avons à faire actuellement :

La conscience de masse, où l’on ne pense qu’à la famille, la patrie, mais rarement voir jamais à soi.

La conscience individuelle, où à des degrés plus ou moins profond l’on ne pense qu’à soi.

Puis la conscience d’ensemble, où nous faisons les choses pour tous y compris pour soi, mais surtout dans le respect de soi et des autres, sans sacrifice ni prise de pouvoir.

Ce que l’on pourrait réduire à une équation : eux + moi = nous.

Pendant ces vacances une des mes clientes, m’a envoyé un message me demandant où est-ce qu’il y avait une ville en France ou ailleurs qui soit dans le nous.

Je lui ai répondu qu’il n’y en avait pas, car il n’y a pas pour le moment assez de gens dans le nous pour peupler une ville entière, que nous étions encore trop disséminé au milieu des moi et des eux pour que l’on nous voit. Et que l’on pouvait pour le moment que essayer de se regrouper pour former des groupes qui finirons par être de plus en plus grand et qui finirons par se voir.

Je ne pensais pas avoir autant raison. En effet, nous déménageons dans quelques jours, car j’ai des allergies alimentaires et que nos voisins de colocation ne trouvent pas cela justifié de fermer la porte de la cuisine des communs pour pas que les odeurs se répandent dans tout le bâtiment. Nous avons fait cette demande il y a un an. Je dirais même qu’ils font exprès de la laisser ouverte par provocation. Au bout d’un an je ne vois pas ce que cela peut être d’autre que de la provocation.

En janvier dernier nous avons donc décidé bien que nous aillons engagé des travaux à nos frais dans les bureaux actuels de partir, mes allergies alimentaires qui sont olfactives me provoque des migraines photophobiques, et il n’est plus possible pour moi d’utiliser le système de clim sans que les odeurs qui ont envahi l’étage, de venir envahir notre bureau lors de sa mise en marche. Le système est commun à tout le bâtiment.

Nous avons donc décidé avec mon mari de ne pas faire de pot de départ, car nous ne voyons pas pourquoi nous offririons un verre et des petits fours à des gens qui se moquent de notre santé.

Donc pour ne pas passer pour de goujat ou des gens n’ayant aucune éducation, nous avons fait un courrier que nous avons affiché à notre porte, pour expliquer que nous déménageons, pour éviter que chacun colle son nez à notre vitre pour regarder ce que nous faisons.

Et nous avons par la même expliqué la raison de notre départ et donc pourquoi nous ne ferons pas de pot de départ.

Qu’elle ne fut pas notre surprise de recevoir un courrier en recommandé nous demandant de retirer notre papier, sinon nous serions attaqué en justice pour diffamation. Il y a plus de 20 personnes à l’étage et n’avons cité aucun nom, ni aucune date, ni aucune société.

J’ai juste dit que nous perdions plus de 5000€ dans cette affaire et que nous ne les remercions pas, mais que le jour où ils auraient à faire face à leur bilan de conscience, elle n’aurait ni indulgent ni ne sera soumise à leur impudence.

Et nous voilà accusé de diffamation….

Voilà toute la splendeur de la conscience individuelle. Ces personnes ne voient pas le rapport de cause à effet de leur insistance à refuser de fermer une porte et mon état de santé. C’est comme les industriels qui continuent à polluer les rivières et les sols avec des déchets toxiques, tant qu’ils peuvent continuer à mener leur vie pénarde dans leurs belles maisons dans les quartiers chics qui ne sont pas sous le vent de leurs propres, oups, de leurs salles usines.

Voilà toute la splendeur de la conscience individuelle, dans laquelle nous vivons actuellement. Et c’est chaque jour ainsi. Moi moi moi et les autres peuvent bien crever la bouche ouverte juste à côté de moi, de toute façon je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez et mon nombril donc pas grave, ce n’est pas ma faute….

Je vous disais un peu plus haut que j’étais décuite. Déjà avant de partir je pensais que cela existe, mais que ça fait parti du cycle d’évolution de la conscience. Hé bien là, je dis stop, fini de se laisser rabaisser par des personnes qui de part leur statut social pensent être au dessus des autres et avoir le droit de nous dire de nous taire, sous prétexte que ce que l’on dit les déranges.

Mais ne vous en déplaise messieurs et mesdames, nous déménageons parce que je suis allergique aux produits laitiers et que si vous aviez fermé la porte de la cuisine je n’aurais pas été malade chaque jour….

Et le fait de me demander de me taire et de ne pas afficher les raisons de notre départ relève de l’abus d’autorité : Il y a abus d’autorité lorsque le détenteur d’un pouvoir sur autrui, que cette domination soit de droit ou de fait, en use, ou pour pousser celui qui lui doit obéissance à commettre une infraction, ou pour le contraindre à supporter une atteinte à sa dignité ou à ses droits.

Vous anihilé mon droit de circuler librement et de pouvoir utiliser les commun, dont nous payons les charges. Ne serait ce que l’accès aux toilettes qui se trouvent face à la cuisine me sont depuis des mois, synonyme de problème de santé, avérés et constatés par le corps médical.

Après avoir été écœuré par mon propre moi, ce qui m’a permis de m’en sortir et de voir les autres, me voilà écœurée par le moi des autres.

Par le manque de respect, que ces personnes affichent chaque jour avec une véhémence qui me blase. Car dans ce que j’ai compris du fonctionnement de notre société, les personnes qui ont une position sociale élevé en abuse pour continuer à faire leurs petites manigances pénardes et en plus sont de congnivance entre elles pour pouvoir continuer à écraser les autres sans vergogne.

Alors que moi, plus je développe ma conscience, mon ouverture d’esprit et ma tolérance, plus je me sens responsable de mes actes et des conséquences de ces derniers sur autrui, et si ces actes ne sont pas fait au profit du plus grand nombre, face à mon seul bien être je m’abstiens de le mettre en application.

Il y a quelques temps j’ai reçu une idée, faire un salon des thérapies rangé par thérapie et non par thérapeute, pour présenter la thérapie et non la personne qui la pratique. J’ai présenté le projet à la personne qui m’a apporté l’idée de l’évolution et de l’involution, et expliqué le mode d’emploi de l’humanité. Cette personne prône l’ouverture la conscience d’ensemble. Et quand je lui ai proposé de venir au salon, il m’a répondu qu’il ne viendrait surement pas, car bien que l’idée soit intéressante elle était beaucoup trop utopique pour être réalisée.

Bahoum, choque, incompréhension, ok, pas de problème.

Il explique comment ça marche mais ne veut pas participer. Ok, donc même si l’on a conscience de comment cela marche, on n’est pas toujours près à le faire soit même.

Tout cela pour dire que je n’en veux pas à ces personnes, bien au contraire, car je sais que tout changement apporte du mieux, donc je change. Par contre elles, elles vont rester dans leur petit microcosme et cristalliser. Ce n’est que le premier coup de pied dans la fourmilière et bien souvent il n’est pas compris. J’en ai mis souvent et je sais que le premier coup coûte plus à celui qui le met qu’à celui qui le reçoit. Mais ce n’est pas grave en octobre nous serons loin de cela et pourront continuer notre chemin, mais eux il y a une brèche dans leur forteresse et tout le monde sait ce que cela veut dire.

Chaque forteresse a sont point faible, c’est justement le défaut de la forteresse, plus on la fortifie plus on s’isole de la réalité et plus on vit en autarcie, et l’on s’affame tout seul.

J’ai déjà eu à faire plusieurs fois à des personnes qui voulait me faire taire et me dicter ma conduite en fonction de ce qu’eux ils voulaient obtenir de moi. Mais je ne donne qu’à ceux qui ne demandent rien, et je refuse la moindre chose à ceux qui exigent. Surtout si ce qu’ils exigent c’est que je me taise pour qu’ils puissent continuer à être irrespectueux des autres.

Ils peuvent toujours menacer de tribunal et d’avocats, je connais mes droits et surtout mes devoirs, et j’en connais surtout les limites. Ce n’est pas moi qui fais ces lois, mais je les comprends.

Nous sommes en démocratie et non sous un état totalitaire et autoritaire. Et il est vrai que de refuser de se soumettre aux loups n’est pas de bon ton, mais quand les loups se rendront compte que les moutons sont plus nombreux qu’eux et que le jour où tous les moutons vont dire stop ce sera fini pour eux.

Car contrairement aux loups les moutons sont solidaires, ils auront bon se targuer de leur supériorité hiérarchique ou financière, ceux qui auront le dernier mot ce seront les moutons les gentils petits moutons qui feront plier les loups.

Cela est déjà arrivé, Mon cher ami Gandhi, qui a fait plier l’Angleterre tout entière, de façon pacifique.

« La démocratie devrait assurer au plus faible les mêmes opportunités qu'au plus fort.  »

de Gandhi

Extrait de Tous les hommes sont frères

« La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents.  »

de Gandhi

Extrait de Tous les hommes sont frères

« Croire en quelque chose et ne pas le vivre, c’est malhonnête.  »

de Gandhi

« Lorsqu'il faut choisir entre liberté et érudition, qui ne dira que l'on doit mille fois préférer la première à la seconde ?  »

de Gandhi

Extrait de Expériences de vérité

« Dès que quelqu'un comprend qu'il est contraire à sa dignité d'homme d'obéir à des lois injustes, aucune tyrannie ne peut l'asservir.  »

de Gandhi

Extrait de Discours et écrits

« Nul homme qui aime son pays ne peut l'aider à progresser s'il ose négliger le moindre de ses compatriotes.  »

de Gandhi

Extrait de Ganesh

« C'est une erreur de croire nécessairement faux ce qu'on ne comprend pas.  »

de Gandhi

Extrait des Lettres à l'Ashram

« La non-violence ne consiste pas à renoncer à toute lutte réelle contre le mal. C'est au contraire, contre le mal, une lutte plus active et plus réelle que la loi du talion.  »

de Gandhi

Extrait des Lettres à l'Ashram

« Tout compromis repose sur des concessions mutuelles, mais il ne saurait y avoir de concessions mutuelles lorsqu'il s'agit de principes fondamentaux.  »

de Gandhi

« L'homme qui est fier de sa vertu devient souvent un fléau pour ses voisins.  »

de Gandhi

Extrait des Lettres à l'Ashram

« L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.  »

de Gandhi

Extrait de Le jeune Inde

« Il n'y aura jamais d'égalité tant qu'on se sent inférieur ou supérieur à autrui. Entre égaux il ne saurait y avoir de condescendance.  »

de Gandhi   

Extrait de Le jeune Inde

Donc si vous voulez savoir ce que je pense, le meilleur moyen c’est de demander de me taire.

Et plutôt que de plier sous le joug d’une personne condescendante, j’irai ailleurs même si cela me coute, car le prix à payer de rester et de lutter me détruit de l’intérieur et me décentre, et m’empêche d’avancer sur mon chemin, mais je ne pars pas sans laisser derrière moi de quoi faire réfléchir l’autre. Car je n’aime pas laisser les gens dans l’ignorance, et l’ignorance permet l’annihilation.

Ok mon courrier a énervé la personne concernée, d’où le recommandé, mais il a aussi informé les autres locataires qui sont dérangés par leurs agissements qu’ils ne sont pas les seuls et que la brèche est ouverte.

Car pour moi je sais que c’est fini, mais que pour eux ils vont continuer à subir et bien que cela ne soit plus mon combat, je leur apporte un peu d’aide pour mener le leur. Car en juillet a été mis un nouveau message sur la porte de la cuisine, demandant à ce qu’elle soit fermée et ce message n’est pas le mien….

Mais tant que je suis là, ils ne le savent pas, et ceux qui l’on mit ne savaient pas non plus que je l’avais déjà demandé. Maintenant l’information est passée, et c’est ce qui compte….

Bon courage à tous.

Frédérique

S'en aller n'est pas toujours lacheté, c'est cesser de donner de l'importance à l'autre.